Marais du Plata
Il est le vestige de l’Ancienne Lande, vaste étendue de marécages avant la plantation des pins au XIXème siècle et également vestige d’un milieu naturel datant des périodes glacières (tourbières). Ainsi, la flore et la faune rares et précieuses, spécifiques de ces milieux, ont été préservées.
Renseignements et inscriptions
Visites guidées
Inscription obligatoire à la direction de l'Environnement du Conseil général des Landes
Tél. : 05 58 05 40 40 (demander le poste 8703)
Le site, d’une superficie totale de 21 hectares, est la propriété de deux collectivités :
- La commune de Sore achète 16 hectares de marais en 1995 et en confie la gestion à la Fédération départementale des Chasseurs des Landes.
- Le Conseil Général des Landes achète 5 hectares de parcelles attenantes au site communal en 2003.
Le site est composé d’une mosaïque de milieux naturels très intéressants. On y trouve d’une part des boisements de feuillus qui forment un corridor le long de la Petite Leyre.
Il est d’autre part constitué de différents milieux ouverts :
- Des anciennes prairies humides témoignent des activités pastorales traditionnelles passées
- Des zones en eaux
- Des milieux tourbeux dont une tourbière active de pente constituent de véritables vestiges des périodes glacières.
Les tourbières sont réputées pour être des espaces d’exception pour le patrimoine naturel. Elles sont rares en France car les sphaignes se développent de manière optimale lorsque le climat est plutôt froid, on les trouve donc surtout en milieu montagnard. Les tourbières des Landes ont cependant la particularité de se situer en plaine dans une zone de climat doux, grâce en grande partie à une pluviométrie abondante et au substrat sableux acide.
Les tourbières sont des milieux très fragiles. Deux types de facteurs leur sont très défavorables :
- La réduction de l’alimentation en eau : l’abaissement de la nappe phréatique va entrainer leur assèchement
- La modification de la qualité de l’eau : une augmentation, même infime, des teneurs en sels minéraux peut entrainer leur dégradation.
Quelques espèces à découvrir
Les sphaignes : ce sont les mousses fondatrices des tourbières acides. Elles sont typiques des tourbières. Leurs tiges se développent en touffes plus ou moins compactes et forment alors des buttes caractéristiques. Leur croissance est infinie : la base de la tige meurt tandis que la partie supérieure continue de pousser sur les restes, qui en s’accumulant génèrent la tourbe.
Le Fadet de Laîches : c’est un papillon présent uniquement dans les landes humides à Molinie et dans les zones tourbeuses. La femelle pond ses œufs sur les feuilles de Molinie et de Choin noirâtre, plante typique des landes tourbeuses. Il s’agit d’un des papillons les plus menacés d’Europe et les landes humides de Gascogne accueillent les dernières grandes populations.
La Droséra à feuilles rondes : pour pallier le manque de nourriture dans les tourbières, cette plante a trouvé une alternative : elle prélève l’azote en digérant des animaux de petite taille comme des moucherons, des araignées, des libellules… Ses feuilles se sont transformées en véritables pièges en se dotant de poils gluants qui attirent les insectes… mais qui ne relâchent pas !!!
Une vidéo sur les plantes carnivores présente sur le Marais du Plata :